Biographie

C’est par le biais du concours complet que naît ma spécialisation en dressage.

La compétition de haut niveau dès mon jeune âge s’inscrit comme fondation dans ma recherche de la progression du cheval. Ce mode de vie m’apprend à être disponible et au top au moment requis. C’est au rythme élevé des compétitions (notamment Championnat d’Europe de dressage junior) que je forge mon caractère, côtoyant la rigueur et la discipline que cela impose.

Je rencontre Christian Forlini chez qui je passe mon Brevet d’Etat Enseignant sport spécialité dressage (major de promotion). Il me permet de comprendre les causes des diverses résistances du cheval, la primordialité de prendre en compte sa dissymétrie, à tisser une image mentale de la biomécanique du cheval. De ce fait,  le cavalier se place en « éducateur » : il n’est plus question du manque de volonté du cheval. Si tout a une cause, tout a une solution : le vrai dressage peut commencer.

Christian Forlini m’envoie chez son propre formateur : Patrick Le Rolland. Dans cet élevage de chevaux allemands, on me confie quatre catégories de chevaux. De l’âge de trois ans, poulains au débourrage, jusqu’à six ans, jeunes chevaux abordant les figures du grand prix. J’y comprends l’importance des aides extérieures : un cheval droit a « les deux bouts en dedans ».

Durant ces années, je construis de solides bases à mon équitation. J’intègre les notions telles que la décontraction,  la propulsion, la rectitude, l’équilibre. « Calme, en avant et droit » Général L’Hotte.

Je rencontre Bartabas. D’abord engagée pour travailler ses chevaux et le groomer, j’intègre rapidement l’équipe de spectacle pour des rôles principaux. J’y reste dix ans. Aventure qui change ma vie, avec les chevaux et les êtres humains.

Mon équitation s’enrichit de nouvelles pratiques. Je parle biomécanique avec Dominique Giniaux, j’acquiers des notions de la méthode Pat Parelli grâce à un stage de 2 mois avec Carmen Zulauf, je pratique l’équitation western, je travaille les chevaux en troupeau. Plusieurs fois par an, je participe au transport des chevaux en avion (Chine, Japon, Russie, Turquie).

Je remplace régulièrement le chef d’écurie et développe une aisance dans le travail en équipe, de cinq à vingt-cinq personnes.

Vivre à Zingaro, c’est aussi pratiquer la danse et le chant, lors des phases de création des spectacles: j’ai ainsi aiguisé la conscience de mon propre corps et ma psychomotricité.

Puis je vis près de deux années au théâtre du Centaure, jalonnées de voyages en Italie et à Singapour. Au sein de cette compagnie inventive, je gère en tous points l’écurie de dix chevaux de races variées, tout en les avançant dans le dressage.

C’est à l’école Blondeau, où je passe cinq mois, et le Brevet Fédéral d’Enseignement Ethologique, que j’apprends le débourrage selon la méthode mise au point par Nicolas Blondeau. Les mots clefs sont : sécurité, valeur, respect et plaisir. Cette discipline exigeante m’a rappelé l’humilité et enseigné le véritable amour du cheval. 

Désormais à mon compte, mon activité est variée. C’est le travail du jeune cheval le maillon fort de mon savoir-faire. 

ZINGARO
Dix années écuyère au Théâtre équestre de Zingaro (photos : Antoine Poupel)